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 Squat à la noix | ft. Dent de Lion

Argile Petit Pas
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Argile Petit Pas










Lun 10 Déc - 21:56
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Pas loin des racines du grand Arbre, il y avait la moitié d'une coquille de noix seule et abandonnée. Posée là, à terre, n'appartenant à personne et dont personne ne voulait. Sûrement le reste d'un repas d'écureuil, tombé là par mégarde. Elle était retournée sur le côté courbé, de sorte que sa forme ressemblât fortement à une espèce de hamac - et, dans le creux de cette coquille, il y avait un Mini à la chevelure d'un rouge sombre, comme la couleur du feu qui s'éteint. Recroquevillé, s'adaptant parfaitement à la forme de son nid, il avait mis un morceau du large vêtement qui l'enveloppait sur son visage, afin de bloquer le pâle soleil d'hiver et de se reposer en paix.

Mais comme toujours, la fourmilière des petites gens s'affairait à travailler, et elle n'était décidément pas résolue à laisser Argile tranquille. Toutes les cinq minutes, un déboiseur venait le déranger pour bouger sa coquille. Elle était dans le chemin, qu'ils disaient. Mais Petit Pas n'en avait cure; il était épuisé et en plus, il s'ennuyait. S'il sortait de son cocon, qu'irait-il faire ? Certes, il y avait toujours du travail à l'Arbre, mais le sien était terminé : le verglas avait recouvert son jardin et ses précieuses germes restaient cachées bien au chaud dans la terre. Aucune plante à observer : l'ennui était bien présent.

Mais, du coup, il ne pouvait pas dormir - pas avec ces fichus déboiseurs qui tenaient tant à leur petite route ! Il ouvrit doucement un œil, acceptant enfin de découvrir son visage, et jeta un regard au-dehors de son lit de fortune. On l'avait apparemment laissé tranquille pour l'instant. Mais l'endroit était loin d'être désert, et un doux sourire fatigué se dessina lentement sur ses lèvres.

- Pissenlit... murmura-t-il, avec ce qui semblait être de l'affection au fond de la voix. Il ne pensait pas avoir été entendu - sa voix ayant toujours été peu audible - et recommença donc, un peu plus fort : Pissenlit !

Le ton était traînant, fatigué. La joue posée sur le bord de la coquille, la tignasse ébouriffée comme au réveil, Argile couvait Dent de Lion d'un regard attendri. Nul doute que le Chef Sentinelle allait réprimander son squat, mais s'il devait choisir entre lui et les déboiseurs... Argile savait avec qui il voulait s'expliquer !

- Tu ne veux pas te faire passer pour moi deux minutes ? fit-il encore de sa voix lente, sortant un doigt de sous sa couverture pour pointer vers ses cheveux. Vers leurs cheveux, si similaires. Les déboiseurs me cherchent, il paraît.
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Ça y est, on y est. A cette fabuleuse période que je renommerai de bonne grâce l'Enfer hivernal. Si certains apprécient cette saison qui vous canarde de ses horribles flocons, pour ma part, je suis loin d'en être friand. Si je dois vraiment me justifier, il n'y a qu'à réfléchir une seconde : Qui passe l'entièreté de ses journées à l'extérieur, patientant aux aguets au creux d'un arbre ou sur une terre infestée, prenant son mal en patience avec pour, seule et unique envie de se terrer bien au chaud, les mains réchauffées autour d'un mug ? Les sentinelles, bien évidemment. -Comment ça, on est pas les seuls ?
Je ne me plains pas ouvertement, -j'ai une sainte horreur de ceux qui le font, donc je me contente de me libérer lorsque je suis dans mes pensées. J'ai beau avoir troqué mes habits d'été pour cette maudite époque, le nez dévoré par une écharpe, je n'en manque pas pour autant de frissonner et de ressentir ce fichu gel traverser les vêtements pour venir s'attaquer à mes mollets. -Et ce, malgré ce stupide soleil qui ne sert pas à grand chose si ce n'est que de nous faire acte de présence.

La problématique qu'il se pose dorénavant, c'est que j'ai bien peur de ne pas pouvoir échapper à un rhume.
Ou dans le meilleur des cas, de la fièvre. J'avoue m'avérer médisant puisque je n'ai pas nécessairement besoin de neige pour finir le visage rouge cramoisi ou encore d'être pris d'une quinte de toux soudaine. J'ai toujours eu un système immunitaire faible : enfin, c'est ce que j'avance. Ce sera bien la seule chose qui soit faible chez moi.

Les sentinelles sont toutes dispatchées à différents endroits : impossible de rater l'arrivée d'un rapace dans ces conditions. De mon côté, j'ai décidé d'entamer une ronde. Autant pour guetter que pour m'assurer que tout aille bien pour les autres lorsque je repasserai à leurs positions.
Pour l'heure, j'ai décidé de débuter par la source même de tout Mini, -autrement nommé l'Arbre Sylvestre.
Malgré le brouhaha incessant, j'ai toujours apprécié me laisser porter, les oreilles tendues afin d'entendre ouïe dire des derniers potins qui circulent. Est ce que c'est important ? Non. Est ce que ça suscite ma curiosité ? Certainement.
Ceci dit, je n'ai pas vraiment l'envie -et encore moins et surtout l'utilité- de faire autant de marche juste dans cet intérêt. Je n'ai également rien à faire chez les différentes professions entreposées ici. Ce n'est qu'une perte de temps : je vais seulement rester aux alentours.

Tandis que mes pieds m'entraîne, veillant les alentours et le ciel d'un regard véloce, un son parvient à mes oreilles. Il me paraît étonnamment tout proche. Lorsque je distingue ce qui ait dit et que je daigne finir par poser les yeux sur lui, il ne me tarde pas à comprendre. La tignasse aussi rouge que moi -d'ailleurs en bataille, la voix sourde. Argile Petit Pas. Oh non. C'est un gentil petit gars, mais rien que pour ce surnom, je devrais partir à la volée. Y a rien de tel pour me coller la honte ; niveau virilité ça vole pas haut.

Attendez, que fait il à cet endroit ? Est ce qu'il a passé la nuit ici ? J'espère juste qu'il n'a pas dérangé les Déboiseurs dans leur travail... ? Alors que je m'apprête à le lui faire remarquer, il porte un doigt à ses cheveux, puis me demande quelque chose de fortement risible :

Tu ne veux pas te faire passer pour moi deux minutes ? Les déboiseurs me cherchent, il paraît.

Oui, en effet : c'est une douce blague. Il m'a vraiment regardé ?
Il essaie d'outrepasser sa charge pour pouvoir continuer tranquillement à roupiller, ou je rêve ? J'essaie de percevoir une once de sincérité ou comique sur son visage, mais je n'arrive pas à y discerner clairement. Je ne sais pas quelle tête je tire à ce moment... J'ai beau l'apprécier, le terme «paresseux» ne fait pas parti de mon vocabulaire. Je daigne enfin ouvrir la bouche, et lui lance :

Ah, bon. Oui, faisons comme ça ! Je marque une pause, et m'approche davantage. Un grand sourire aux lèvres, je pense pas arriver à paraître plus amical que ça. Je continue sur ma lancée d'une voix douce: Ne te dérange pas pour les Déboiseurs, je peux m'en occuper pour toi : la couleur de cheveux suffira à tous les duper. Et puis tu as besoin de te reposer dans ton joli coin de fortune. Je comprends que tu sois fatigué. J'appuie cette dernière phrase, ma main posé sur ses cheveux. Au fait, Mon ton finit par changer de hauteur tout d'un coup, le sourire crispé, -C'est malheureux, mais avec ma voix perçante, pas moyen de faire montre d'une intonation réellement dure, en plus de ça j'ai l'impression que ma voix déraille complètement et part dans des aigus terribles (A ce rythme je vais pouvoir me reconvertir dans la chorale) lorsque je suis irrité Tu n'as pas l'impression de déranger ? Si tu vois ce que je veux dire. Je veux bien évidemment faire référence à l'endroit où il est installé, en cet instant précis.

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Mar 11 Déc - 12:56
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Et comme toujours, Dent de Lion fut à la hauteur de ses attentes. Le bougre avait du répondant et ne se laissait jamais décontenancer par le petit côté mutin d'Argile : ce dernier ne fut franchement pas déçu de la prestation du Chef. Car voici que le fameux Pissenlit s'approchait de lui et de sa coquille d'une démarche presque autoritaire, les pieds fermement ancrés dans le sol malgré le doux sourire qu'il arborait.

- Ah, bon. Oui, faisons comme ça ! Quelle bonne idée ! Petit Pas répondit au sourire de son ami en étirant le sien encore plus, absolument ravi qu'il était d'avoir trouvé de quoi tromper l'ennui. Dent de Lion était parfait : il jouait le jeu et ne manquait jamais les subtils défis que lui lançait le jardinier. Ne te dérange pas pour les Déboiseurs, je peux m'en occuper pour toi : la couleur de cheveux suffira à tous les duper. Exactement ! Et puis tu as besoin de te reposer dans ton joli coin de fortune. Argile ne l'aurait pas mieux dit lui-même ! Je comprends que tu sois fatigué. Mais quel amour, ce Pissenlit ! Et à chacun de ses mots, le sourire d'Argile s'étirait un peu plus; et encore plus quand il posa la main sur ses cheveux dans un geste si merveilleusement faussement affectueux. Bien sûr, Petit Pas n'ignorait pas le sarcasme de Dent de Lion - mais ça faisait partie du jeu, de faire semblant d'y croire. Avec les années, les deux compères avaient bien eu le temps de s'y habituer, et Argile devinait déjà que le discours de son ami avait atteint son apogée : là, c'était là que ça allait retomber !

- Au fait... Voilà ! Le sourire se crispe, le ton chute, l'exaspération ne se cache plus. Et le sourire d'Argile qui s'agrandit encore et toujours. Tu n'as pas l'impression de déranger ? Si tu vois ce que je veux dire. Déranger ? Lui ? Bien sûr que non ! Techniquement, personne ne lui avait explicitement demandé de bouger - c'était bien le seul défaut des Minis : ils étaient trop généreux, trop tendres avec leurs frères et sœurs. Depuis son arrivée à l'Arbre, tout le monde avait été bien trop gentil avec Argile. On le ménageait, car on n'imaginait pas que sous son apparence toute en lenteur pouvait se cacher un esprit aussi vif que le serpent. Alors, on était patient avec lui, on le traitait comme un enfant. Tout comme les déboiseurs ne lui avaient pas demandé de bouger la coquille, mais lui avaient plutôt demandé s'il avait bientôt fini sa sieste. Le message restait tout aussi clair, mais il était si simple de faire semblant de ne pas comprendre... Décidément, Argile savait jouer les innocents.

Le seul qui n'y croyait pas, c'était bien Dent de Lion. Et c'était pour ça qu'Argile aimait tant le taquiner : d'une certaine façon, le Chef Sentinelle était l'une des rares personnes qui le traitaient comme un Mini comme les autres, sans faire de différence. Sans le prendre pour un abruti. Non, Dent de Lion savait très bien à quoi jouait ce pauvre Argile Petit Pas. Raison de plus pour le prendre dans ses filets.

- Ça dépend du point de vue... Peut-être que ce sont eux qui me dérangent ? continua-t-il avec insolence, en levant des yeux innocents vers le visage de Dent de Lion. Le moment était sans doute mal choisi pour partir dans des débats philosophiques - d'autant plus qu'Argile savait très bien que ce qui primait chez les Minis n'était pas l'individu, mais bien la communauté. Il changea donc directement de sujet, se sachant vaincu d'avance : Peut-on vraiment me blâmer ? Il fait si froid... Il appuya ses propos en remontant le tissu jusqu'à son nez. Tu dois geler, toi aussi. Toujours être dans les branches, là où le vent souffle le plus... C'est normal de vouloir se réchauffer un peu. C'est compréhensible. Et puis, toi tu es le Grantoeilsurtout - personne ne t'en voudrait... Un regard innocent, encore et toujours. Pourtant, le ton d'Argile ne trompait pas : sa voix était mielleuse, comme celle d'un vil serpent tentateur. Car oui, il était bien en train de tenter la sentinelle, toujours si rigoureuse dans son travail. Et si, pour une fois, Dent de Lion faisait un petit écart... ? Ce n'était pas bien grave... Il méritait bien de se reposer un peu, non ?

- Tu n'as pas envie de me rejoindre ? rajouta doucement Petit Pas, comme si c'était nécessaire. Il avait terriblement envie de faire céder Dent de Lion, qui avait réellement l'air de grelotter, tout emmitouflé qu'il était dans des couches de vêtements. La coquille de noix, elle, était déjà toute chauffée par la chaleur corporelle du lilliputien - comment y résister ?

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Mar 11 Déc - 19:02
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Au fur et à mesure de mon soliloque, son sourire -si agaçant est-il, ne cesse de s'accroître. Au vu de l'extérieur, on pourrait croire à ma présumée tendresse, sauf qu'il n'en est rien et lui, l'a bien remarqué. Comme à chaque fois. C'est pas la première fois qu'on se titille, lui et moi. Même s'il est clairement le premier à me provoquer la totalité du temps. Je ne sais pas quand cette relation s'est réellement instaurée, ni comment elle a pris forme. Je l'ai rencontré il y a plusieurs années -toutes passées à une vitesse fulgurante, et je ne saurais dire depuis combien de temps exactement je le connais. Je pense être l'un des seuls à remarquer cette facette inversée de Petit Pas. Le côté malicieux et provocateur à la fois. On s'arrête à une image précise à son sujet : celui du gamin lent et innocent, qu'il faut à tout prix ménager. On ne cherche pas à voir plus. Ou peut être que je suis le seul à qui il s'ouvre autant de cette manière. Je ne sais pas vraiment si cette opinion générale l'impacte ou non. Ça doit bien l'arranger quelques fois, dans certaines situations mais au fond, qu'est ce qu'il en pense vraiment ? C'est parfois compliqué de le cerner. Cela dit, j'ai beau jouer la carte de l'impassibilité, il enjolive mes journées d'une certaine façon. Même si je reconnais que l'idée même de l’assommer me démange parfois. Comme là, maintenant, précisément. Comme en liaison avec mes pensées, ma main qui se trouvait jusqu'alors dans ses cheveux, se crispe un peu. Je finis par ébouriffer davantage ses derniers -geste superflu, avant de la retirer.

Ça dépend du point de vue... Peut-être que ce sont eux qui me dérangent ? Me dit-il. Est ce qu'il tient vraiment à partir sur ce terrain vague ? Je pourrais lui en faire un pâté, à ce sujet. La vie en communauté. Chacun à son rôle à jouer. Tout est une question d'organisation, d'entente et de fraternité à la fois. Tout le monde à sa place. Comparable à la fourmilière, il est important d'être soudés et complémentaires. Cela dit, il a l'air de s'être stoppé sur sa lancée. Je ne relève pas.

Peut-on vraiment me blâmer ? Il fait si froid... Je le regarde remonter le tissu jusqu'à son nez, d'un air blasé. « Il fait si froid, hein » Si quelqu'un d'autre l'aurait plaint, ce ne sera pas moi. Il se fout de moi, c'est évident. Comme toujours. Je suis très clairement frigorifié, et ce saligaud en profite pour me narguer. Il ne peut pas avoir froid, là où il se trouve.Admettons. Ça n'excuse pas le fait que tu te trouves sur un endroit public, sujet aux passages, et donc prompt au dérangement.

Tu dois geler, toi aussi. Toujours être dans les branches, là où le vent souffle le plus... C'est normal de vouloir se réchauffer un peu. C'est compréhensible. Et puis, toi tu es le Grantoeilsurtout - personne ne t'en voudrait... Regardez moi ce fourbe. Son ton trahit ouvertement ses yeux. Son deuxième prénom ne serait-il pas Tentateur ? Et puis, j'ai beau me moquer du regard des gens, retrouver le Chef des Sentinelles se réchauffer délibérément -alors que ses compères se caillent, sonne totalement rédhibitoire. J'ai une réputation à tenir, moi, monsieur. Je suis pas du genre à abandonner mes collègues, même dans une situation aussi subtile soit-elle. Être chef incombe bien des responsabilités, pas faire objet de quelconque privilège.

Tu n'as pas envie de me rejoindre ? 
Malgré tout, je laisse mon regard divaguer à l'entente de son invitation sournoise. Il doit avoir chaud là dedans cet idiot. Je malmène durement ma lèvre inférieure, comme pris au piège, en proie à une hésitation soudaine, passant de mon interlocuteur à la coquille à maintes reprises. Qu'est ce que je suis entrain de faire ?! Il me voit clairement douter ! Je finis par arrêter mes yeux sur lui, reprenant contenance, une once de défi brillants dans ces derniers. En tentant dans un ultime effort de refréner un énième claquement de dent, je lui assène une claque derrière la tête. Espèce d'imbécile, ne fais pas tomber tes frères. Ricane nerveusement celui qui va fondre comme neige au soleil dans quelques minutes. Tu ne m'auras pas, ensorceleur.


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Mar 11 Déc - 20:13
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Ooooh, il hésitait... Que c'était doux et gratifiant, de voir Dent de Lion sur le point de succomber à la tentation ! Argile se délectait du spectacle. Cependant, il se prit à penser... Il n'était pas commun pour Dent de Lion de se laisser prendre de la sorte dans ses filets - le froid devait sérieusement l'atteindre si cette proposition de chaleur le troublait à ce point. Cette fois, Argile eut réellement pitié de lui - il n'osait pas imaginer la masse de travail que le Chef Sentinelle devait avoir. Un travail ingrat, en extérieur, et tellement vital qu'on ne pouvait pas y couper sous prétexte de mauvais temps... Au fond, le jardinier était bien placé, lui : si la météo n'était pas clémente, il lui suffisait d'aller s'occuper des plantes abritées et le tour était joué ! Jamais il n'aurait pu assurer les responsabilités des sentinelles.

- Espèce d'imbécile, ne fais pas tomber tes frères. Aïe ! Argile s'enfonça dans sa couverture sous la tape de Pissenlit, comme une tortue essayant de se cacher dans sa carapace. Cependant, son sourire n'avait pas disparu, et il devait admettre que Dent de Lion s'était bien battu : le Chef était décidément infaillible ! Enfin, disons que cette fois, il avait réussi à résister à la tentation... Mais Argile n'allait pas oublier son hésitation, gravant l'image des yeux vacillants de Dent de Lion bien à l'abri dans sa mémoire. Il recommencerait. Encore et encore, jusqu'à remporter la bataille.

Cependant, l'heure du jeu était terminée. Même s'il adorait jouer les enfants gâtés et insolents avec Dent de Lion, Argile Petit Pas n'en restait pas moins le bon jardinier qu'on connaissait. Son travail, il le faisait bien; et il ne dérangeait d'habitude pas la vie en communauté. Maintenant qu'il s'était amusé, il pouvait donc revenir à son caractère docile et au calme qu'on lui attribuait.

- Bon, d'accord. Pissenlit avait été exemplaire; il avait donc mérité qu'Argile ne le tourmente pas davantage. Peu à peu, l'étincelle joueuse au fond de ses yeux s'éteignit pour n'y laisser qu'un regard doux et fatigué. Repu d'amusement, il n'en fit néanmoins pas disparaître son sourire. Je veux bien bouger. Mais uniquement parce que c'est toi.

Pour prouver sa bonne foi, il alla même jusqu'à se redresser pour s'asseoir dans la coquille. Il allait lui falloir un peu de temps pour en sortir - mais après tout, il lui fallait un peu de temps pour tout. Enfin, à une condition... ajouta-t-il finalement en levant ses yeux innocents vers son supérieur. Non, finalement, il n'en avait pas tout à fait terminé avec lui... J'aime bien cette coquille. Ce serait bête de la jeter. Et j'ai assez embêté les déboiseurs pour la leur laisser... admit-il d'une petite voix en baissant les yeux, presque un peu honteux. Tu m'aides à la ramener chez moi ? en arriva-t-il enfin au fait. Dent de Lion était sûrement en train de faire ses rondes, mais il avait bien cinq minutes devant lui, non ? Parce que si on laissait Petit Pas le faire tout seul, ça allait encore prendre toute la journée. Traîner tout seul une coquille jusque chez lui... impossible !

Mais, pour donner une bonne raison à la sentinelle d'accepter - ou de refuser -, il ajouta dans un vil murmure, un brin de fourberie lui revenant soudain : Je te laisserai l'essayer quand on sera chez moi. Personne ne te verra, comme ça... Oui, il allait le faire chuter. Ou il allait s'en prendre une grosse, au choix.

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Mer 12 Déc - 23:33
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J'ai beau le dévisager, je n'arrive pas à discerner ses pensées. J'avoue être habitué d'une part, même si cela pourrait s'avérer déstabilisant de l'autre. Il ne se défait pas de ce sourire, le même que tout à l'heure. A croire qu'il s'est figé. En général, un sourire n'a rien de malsain. Mais avec lui, tout prend une autre dimension. Est-ce vraiment bon signe ? J'aimerais pouvoir entrer dans sa tête rien que pour pouvoir connaître ses intentions en ce moment même : Compte-t-il persister sur ce sujet, ou encore s'attaquer à moi d'une façon encore plus espiègle que la précédente ? A contrario, pense-t-il laisser tomber, saturé de distraction, et de mon inattendue -et écœurante- vulnérabilité face à son offre ?
Les yeux fermement ancrés dans les siens, j'attends patiemment qu'il daigne ouvrir la bouche. Je souffle de l'air chaud dans mes paumes et réajuste mon écharpe, une fois de plus. Le silence n'eût que de coupure lorsque j'émis un petit rire étouffé suite à la réaction d'Argile à ma tape improvisée.

- Bon, d'accord. 
Son regard pétillant de malice vint, somme toute, se rabattre sur celui d'antan. Il a l'air d'avoir posé les armes. Juste pour cette fois. Il a cédé et je ne peux que souffler -comme soulagé. Je ne pense pas que d'avoir à me battre avec lui aurait été une partie de bonheur -compte tenu de ce froid galeux. Je veux bien bouger. Mais uniquement parce que c'est toi. Uniquement parce que c'est moi, hein. Vraiment ? Je m'interroge de savoir comment il aurait réagi si quelqu'un d'autre le lui aurait demandé. Reste à savoir si ils auraient eu le culot de le faire nettement. Ceci dit, il n'a jamais été un réel fauteur de trouble, -ou pas sur la longue durée ? Je réponds d'un ton amusé : Eh bien eh bien, aurais-je droit à un traitement de faveur ?

Comme pour me prouver que ses paroles ne sont pas du vent, il vint même jusqu'à prendre l'initiative de s'asseoir. Je le regardais s'exécuter, me laissant penser que cette affaire sonnait le gong de la fin. Petit Pas allait battre en retraite et je pourrais bientôt l'imiter. Si je me suis autant attardé, c'était bien pour objectif de le faire quitter l'endroit, -afin d'éviter de possibles frictions. Maintenant qu'il est paré à s'en aller, je vais pouvoir poursuivre ma ronde. Ronde que j'ai totalement oublié l'espace d'une seconde. Ronde à laquelle j'ai tardé.. J'ai mis combien de temps exactement ? Je me sens légèrement frustré à cette idée. J'ai dû mal à faire abstraction du boulot, je suppose que l'on pourrait penser de moi que je ne vis que pour ça, et ces gens là n'ont pas faux. Quand ça ne va pas dans mon sens, et comme je le prévois, ça a vite tendance à m'irriter. Je devrais m'exercer à faire la part des choses, et me relâcher un peu de temps en temps. Faire des écarts à parfois du bon... Faire des écarts à parfois du bon. Mon travail ne se limite pas qu'à la protection, je dois aussi répondre à mes frères quand ils ont besoin de moi. Difficile de m'en convaincre. Voilà un nouvel objectif à ajouter à ma liste.

Alors que je commence à effectuer quelques pas -jambes endormies oblige, prêt à reprendre du service, une petite voix vint m'ôter de mes songes. J'aime bien cette coquille. Ce serait bête de la jeter. Et j'ai assez embêté les déboiseurs pour la leur laisser... Lorsque je relève les yeux vers lui et que je l'entends comme qui dirait tourner autour du pot -parce que c'est le cas, je ne peux m'empêcher de me mordre la joue. Il va me demander un service, c'est sûr. Et je vais encore tarder. Non, faire des écarts à parfois du bon. Faire des écarts à parfois du bon. Mets toi ça dans la tête, imbécile. Il reconnaît quand même avoir ennuyer les Déboiseurs. A cette annonce, je le vois faillir une milliseconde -comme une once de honte qui l'aurait étreint et se serait envolée aussitôt. En tant qu'aîné, je me dois de le rassurer -ou est ce seulement un traitement de faveur à mon tour ?, : Allons bon. Pourquoi faire une telle moue ? Reconnaître ses erreurs est le plus important. Après, il ne faut pas recommencer. J'appuie le dialogue d'un sourire chaleureux. Vint ensuite la fameuse demande dont je faisais mention tantôt -Qu'est ce que je disais ?,
Tu m'aides à la ramener chez moi ? je mime une mine hésitante, le doigt posé sur le menton, feintant de réfléchir. Hmmm... -Je le taquine, évidemment. Alors que je le laisse mijoter un instant, regard suspicieux en coin, -mascarade qu'il a probablement (?) remarqué, il poursuit, ne me laissant pas le temps de répondre par l'affirmative :
Je te laisserai l'essayer quand on sera chez moi. Personne ne te verra, comme ça... Ah. Donc il n'avait vraiment pas lâché l'affaire. Pourquoi ne suis je pas étonné ? Il veut vraiment me faire lâcher prise, hein ? À moi de lui prouver que je ne tomberai pas dans son piège. Même si intérieurement, cette fichue proposition me fait toujours de l'oeil. Ouh. Le vilain chantage~ fredonnais-je. Inutile d'en faire autant. Je comptais le faire de toute façon. J'attends qu'il prenne son courage à deux mains pour se relever : a moins qu'il ne veuille que je l'aide pour aller plus vite ? Besoin d'aide ou de temps ? Lui quémandai-je, main tendue vers lui. Je ne m'attends pas spécialement à ce qu'il l'a prenne, étant donné qu'il aime prendre son temps. En plus de ça, elle est gelée. Pas sûr que ce soit bien agréable pour lui qui a passé la nuit au chaud. C'est ce qu'on appelle le dur retour à la réalité.

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Argile Petit Pas
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Jeu 13 Déc - 17:19
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Cette fois, Dent de Lion ne broncha pas : il semblait même commencer à s'amuser de la situation, lui aussi. Sa voix était légère, son ton taquin, et il n'avait plus l'air aussi offusqué des propositions d'Argile.

- Ouh. Le vilain chantage~ Sa gaieté arracha un nouveau sourire à Petit Pas, content qu'il était d'avoir su tirer le Grantoeilsurtout de ses rigoureux devoirs. Au fond, le jardinier ne pensait jamais à mal quand il suggérait à Pissenlit de sortir un peu du droit chemin - en vérité, il était surtout d'avis qu'il travaillait beaucoup trop, et que ça ne pouvait pas être bon pour lui. Inutile d'en faire autant. Je comptais le faire de toute façon. Peut-être était-ce encore son éternel sens du devoir qui l'avait poussé à accepter, mais Argile comptait bien en profiter. Il entreprit donc de se lever. A son rythme.
...
A son rythme, nous disions donc...

- Besoin d'aide ou de temps ? demanda rapidement Dent de Lion en lui tendant la main. Main que Petit Pas avisa d'un air interdit, presque absent. Il lui fallait prendre son courage à deux mains pour sortir de son nid - une troisième ne serait peut-être pas de refus... Il leva donc doucement un bras pour poser sa paume dans celle que lui tendait la sentinelle - pour l'en enlever aussitôt, comme s'il s'était brûlé.

- Ah... fut son seul cri, aussi lent et discret que le reste de sa personne. Il plissa les yeux, levant un regard presque courroucé vers son compère. Tu as vraiment besoin de cette coquille, toi... C'était pas possible d'être froid à ce point ! Il faisait vraiment aussi gelant que ça, dehors ? Voilà qui ne l'aidait guère à se motiver... Mais, bon gré mal gré, il devait bouger : il savait qu'il avait squatté bien trop longtemps et qu'il avait assez testé les limites de ses frères Minis. Il rabattit donc la manche de son vêtement jusqu'à sa main, de manière à la recouvrir entièrement, et prit à nouveau la main de Dent de Lion. Cette fois, il ne la lâcha pas et s'en aida pour se lever. A son rythme, toujours. Avec un long "nggfgfhhh" témoignant de l'effort colossal qu'on lui demandait là (heureusement que Dent de Lion y mettait du sien, sinon il n'aurait jamais réussi). Cependant, quand il dut enjamber le bord de la coquille pour en sortir, ses membres tout engourdis par le manque d'exercice conjugués à sa lenteur légendaire lui faillirent. Il se cogna les jambes contre le rebord, comme en sortant de la baignoire, et bascula en avant... droit sur Dent de Lion !

- Ah... fut à nouveau sa seule réaction après être tombé de tout son long sur sa pauvre victime. Surtout que maintenant qu'il avait trouvé un nouveau coussin, il n'était pas prêt à se relever de sitôt. Il se laissa donc choir sans se retenir, s'appuyant de tout son poids sur Dent de Lion. Mince. Le pire, c'est que Dent de Lion était très bien couvert - couche sur couche de tissus, tous si douillets, bien qu'un peu frais... Presque par réflexe, Argile enfouit son visage dans l'écharpe toute touffue de son compère, appréciant la sensation de la douce matière contre sa peau. Ce fut donc avec la voix complètement étouffée par le tissu qu'il essaya de se faire comprendre :

- Chy arriverai po... Ah, la défaite ! Ah, le désespoir ! Le froid l'avait vaincu.

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Jeu 13 Déc - 20:26
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Je le regardais amorcer un énième -et lent, mouvement pour se mettre sur ses pieds. La patience a toujours été de mise avec lui. Patience que j'ai acquise au travers des années. Parce qu'on a beau dire, mais faire preuve de patience, c'est pas toujours facile. Et puis, le temps c'est précieux. On a tous un tempérament différent, c'est important de le respecter, par conséquent ce serait injuste de le brusquer. Il avait marquer une pause avant de sourire de nouveau face à ma réaction. On ne peut pas dire qu'il est boudeur, en tout cas ! Après ce qui semble être un moment de réflexion, il dépose sa main dans la mienne. Avant de l'en retirer instantanément. Il a dû sentir le froid passer. Le pauvre.. Je pouffe. Décidément, j'ai jamais autant ri dans l’entièreté de mon existence, en un seul -présumé, quart d'heure qu'avec lui. Je vais finir par croire que c'est un rayon de soleil. Quand je vous disais qu'il enjolivait ma vie.

Ah... Sa réaction est pour le moins pertinente, cela va sans dire. On va dire que c'est propre à sa personne, quoi.
Il me regarde comme s'il allait me sauter à la gorge l'instant qui suit. Comme si il m'enguirlandait parce que je suis gelé. Voilà comment on me remercie. Je suis mal traité, quand même. Tu as vraiment besoin de cette coquille, toi...  Je te le fais pas dire, Sherlock. Un instant, j'ai bien cru qu'il allait se dégonfler et me jeter à la figure qu'il avait changer d'avis. Faut dire que c'est pas encourageant, c'est sûr. Mais en même temps j'ai pas vraiment envie qu'il me balance ça. Parce que devoir négocier encore dans ce froid, ça va pas être possible même avec la plus grande des patience. Au final, il récupère ma main, -toujours maintenue dans sa direction, la sienne dissimulée dans le tissu. Jolie alternative. Une fois l'épreuve passée, je l'observe se relever, accompagné d'un cri de plainte, comme si il effectuait un effort sans nom... Enfin, je présume que ça doit en être un dans son cas. Je peux pas m'empêcher de rire. Je sais que c'est pas bien de se moquer, m'enfin... Comment vous voulez résister ? Je souris : on touche enfin au but. … Enfin, c'est ce que je croyais... Jusqu'à ce qu'il ne dérape ou que sais-je encore, et ne finisse étalé... sur moi.

Ah... Mince. C'est moi ou t'as l'air à peine désolé ? Je le sens se laisser aller de tout son poids. Pas qu'il pèse bien lourd, y a qu'à le regarder pour le constater. Mais est ce qu'il est au moins conscient que je suis en vie ? C'que j'veux dire... C'est qu'il veut me tuer, non ? Je le sens enfouir son visage dans mon écharpe. Je sais qu'elle pète des bulles mon écharpe, mais t'aurais pu m'demander tout simplement. Je suis pas rapia, je te l'aurai prêté. ricanais-je. Il compte terminer sa nuit ici ? Pas que j'sois dans une position désagréable, hein. Non, pas du tout. Je tends mon oreille lorsqu'il me semble percevoir un son, étouffé par le tissu :

Chy arriverai po... Bon sang de bonsoir !
Voilà ce que mon sens de fraternité me coûte. Je m'abstiendrai à l'avenir ! Dans une plainte, je gémis : Oh non. Par pitié. Non.. Flûte de flûte, mais qu'est ce qui m'a pris de lui tendre cette main !

Si je ne m'appelais pas Dent de Lion, je serai déjà entrain de pleurer. Pourquoi je me suis levé ce matin ?!

Qu'est ce que je dois faire ? On va rester là pour le reste de la journée ? Autant méditer sur ma vie tout de suite !
J'entrevois déjà ma retraite... Ou encore ma pierre tombale. « Mort écrasé durant des décennies » Super. Comment ça, je suis médisant ?

J'espère que t'as prévu le déjeuner...

A vrai dire je suis tiraillé entre l'humour, la positivité, et la mauvaise foi. Bon, le point positif de cette histoire, c'est que son corps est encore un peu chaud suite à la nuit passée dans la coquille. -et qu'il me réchauffe involontairement, rien qu'un peu

Je sais pas ce qui me prend tout d'un coup. Mais je suis pris d'un fou rire et d'une crise de larmes inarrêtable à m'en broyer les entrailles. Je crois bien que c'est nerveux. Comme si j'extériorisait d'un coup sec la pression accumulée et les événements derniers. Je dois le reconnaître, ça fait un bien fou. J'essaie d'articuler entre deux éclats :

Pfft... Dé..so..lé …
Pas sûr qu'il me préfère à la coquille : Niveau stabilité, il y en a plus vraiment, c'est le cas de le dire.

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Ven 14 Déc - 20:39
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En premier lieu, il y eut les jérémiades. Ce pauvre Dent de Lion avait l'air désespéré - un air qu'Argile ne voyait pas du tout, étant donné qu'il avait toujours le visage enfoncé dans l'écharpe de son compère. Mais, bien vite, l'humeur de l'assailli changea du tout au tout : il se mit même à rire. Petit Pas leva un peu la tête pour pouvoir l'observer, surpris par cette attitude - il s'était plutôt attendu à recevoir une nouvelle tape, ou à se faire hurler dessus. Mais non, à la place, Pissenlit riait... Il riait comme si c'était la première fois de sa vie - à grands éclats, sans pouvoir se retenir, sans rien masquer de ses émotions pures. Sans doute ses nerfs avaient-ils lâchés. Un point positif, du point de vue d'Argile - il était grand temps que la sentinelle abandonne son sérieux ! Et ce genre de rire étant sans nul doute contagieux, le jardinier sentit de la joie monter en lui. Une joie étrange, sans raison particulière - juste la joie de voir un frère heureux. De l'empathie ? Sûrement, mais aussi une énorme sensibilité - Petit Pas étant un être spécialement sensible, il ressentait tout à sa manière à lui. Ainsi, sa joie se manifestait en un feu doux qui brûlait au fond de ses entrailles, le réchauffant de l'intérieur. Des étincelles brillaient dans ses yeux d'habitude si ternes, faisant écho à celles de Dent de Lion, et un large sourire étira ses lèvres.

- Tu vois ? fit-il doucement. Toi aussi tu peux être mignon, quand tu veux ! En tout cas, cette gaieté soudaine l'avait revigoré, et - miracle ! -, il se releva de lui-même. Le monde semblait déjà un peu moins gris, un peu moins froid. Souriant toujours, il tendit la main à Dent de Lion. C'est toi qui a besoin d'aide, maintenant ? C'est qu'il était presque taquin, le bougre !

Il posa un regard sur la coquille, pensif. Ah... il aurait pu la retourner sur eux. Comme ça, il aurait pu dormir dans le noir, à l'abri du froid, sur Dent de Lion en guise de coussin... Mais toujours au milieu du chemin. Non, Dent de Lion n'aurait pas approuvé. Dommage... A la place, il valait mieux la ramener chez lui. Le jardinier ne vivait pas autour des racines de l'Arbre comme la plupart des autres Minis, mais dans une petite cabane un peu en retrait du centre névralgique de la communauté, plus près des jardins. C'était un petit coin peu fréquenté, mais surtout calme. Correspondant à la perfection à Petit Pas.

- Tu prendras ta pause chez moi, hmm ? Pour manger ? Il n'avait aucune idée si c'était bientôt l'heure de la pause ou non, mais c'était toujours une bonne excuse pour garder Dent de Lion un peu plus longtemps...

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Ven 14 Déc - 23:38
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Quand je trouve enfin le courage de me calmer -et je vous assure que c'était pas mince affaire, je finis par relever les yeux vers lui : Il a le visage relevé, les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres -le sourire jusqu'aux oreilles, c'est comme ça qu'on dit non ? Il me rétorque de sa voix éternellement douce  :Tu vois ? Toi aussi tu peux être mignon, quand tu veux !
Je suis toujours aux bords des larmes, d'autres sont, diluées sur mes joues. Je gonfle ces dernières. Hé, te moque pas de moi ! Je vocifère faussement, hilare. Oh la la, il doit m'avoir lobotomisé le cerveau ! Je me sens tellement d'humeur joueuse tout à coup. J'ai l'impression d'avoir complètement mis à la porte mon sérieux légendaire et mon sens inné de donneur de leçons. Qu'est ce que ça peut faire du bien de souffler !

Je ne sais pas par quelle force ou par quel moyen il a réussi, mais l'instant d'après, Argile se tint debout. Je pense que ma mâchoire pourrait aisément se décrocher tant est grand mon étonnement. -A vrai dire, je n'imaginais pas qu'il le ferait et je ne savais pas non plus par quel moyen on aurait pu se sortir de là autrement. Après coup j'aurais peut être pu tenter de le pousser de côté, mais il se serait caillé, le pauvre.

C'est toi qui a besoin d'aide, maintenant ? Les yeux pétillants de malice, je réponds : On dirait bien.. ? Quel drôle de retournement de situation. L'instant d'avant, c'était moi qui lui tendait la main, et maintenant.. c'est le contraire.
J'attrape cette dernière avec fermeté -sans pour autant la lui briser, et me relève d'un coup rapide. Peut être un peu trop, parce que ma tête me tourne quelques secondes. J'ai les cheveux en pagailles, je dois plus ressembler à grand chose, mais bon tant pis. De toute façon, j'ai jamais vraiment accordé d'attention à mon physique.

Son regard se stoppe sur la coquille. Il a l'air pensif, ou à la limite plein de regrets. La question me brûle les lèvres : A quoi tu penses ? D'ailleurs, va falloir l'emmener. Je sais où il vit, -jolie cabane ou règne la sérénité, et je dois avouer que j'aime bien. J'suis plus branché civilisation là où j'habite. Si il y a un problème, je suis à la portée des autres, si je puis dire ça comme ça... Enfin bon, p'têt que j'déménagerai un de ces 4, sur un coup de folie, ou peut être pas. Qui sait... Un genre de crise de la cent-soixante-dizaine. Pfft. Je rigole tout seul. Punaise. Je suis plus très sûr d'être très sain d'esprit... A rire de tout et de rien comme ça... ça craint.
Je m'approche de la coquille, avec ferme intention de commencer à la porter, lorsque j'entends une proposition qui me porte de l'attention.

Tu prendras ta pause chez moi, hmm ? Pour manger ? En vérité, je sais pas quelle heure il est. Mais j'ai le ventre qui commence à faire des siennes, et ça me suffit. Pas besoin d'heure pour ça... Fin' j'ai beau dire ça, mais je mangerai pas plus que d'habitude... J'ai un petit estomac qui se remplit vite, disons ; Autrement il m'arrive parfois de sauter des repas, -je sais, c'est pas bien. Je prends pas bien soin de moi, j'en ai conscience et pour autant je fais pas plus d'efforts. J'arrive pas... Ou je veux pas ?
Si ça se trouve l'idée lui ait venu quand je lui ai parlé de déjeuner... Je me retourne, et lui souris doucement ;

Ehhh.... Pourquoi pas … Je me rapproche et lui pince l'arrête du nez, affectueusement, avant de reposer ma main sur sa tête -comme au point de départ de la discussion. Je le recoiffe tout en susurrant joyeusement : Merci. Je marque une pause, le sourire tendre... Et reconnaissant à la fois.Pour l'invitation. Mais pas que pour ça. Merci pour tes gestes, merci pour tes intentions sincères. Merci pour ta présence simplement. Doux rayon de soleil.

J'aimerai bien dire que c'est la situation et l'état euphorique dans lequel je suis qui me rend si sentimental, mais j'ai en réalité toujours eu le sens de la parole facile, à m'exprimer ouvertement sur ce que je pense et mes sentiments. Par contre, j'ai tendance à mettre les autres rapidement dans l'embarras, du coup...
J'espère que ça ne jettera pas un froid ?


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Argile Petit Pas
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Sam 15 Déc - 19:01
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La réponse ne tarda pas, accompagnée d'une pincette sur le nez, et d'une caresse sur la tête ensuite. Argile plissa les yeux d'un air absent, comme un chat appréciant le contact, et se laissa tripoter les cheveux sans rien dire - presque en ronronnant, en vérité ! Il aimait ce genre de tendresse, ces gestes doux avec lesquels on le berçait... ce qui pouvait être dangereux pour Dent de Lion, si son but n'était pas de faire se rendormir le jardinier ! Mais les paroles de Pissenlit piquèrent son attention, le réveillant aussitôt. Son simple "merci" avait sonné beaucoup plus profond que cela. Pas une réponse de politesse, non... Il semblait porter bien plus encore. Et voici que Dent de Lion continuait, extrapolant sur ses remerciements - des remerciements qui eurent le don de surprendre Petit Pas. Il ne pensait pas les mériter, alors qu'il passait sa vie à mettre des bâtons dans les roues du Chef Sentinelle. Il le taquinait, il l'énervait, il faisait tout pour se faire remarquer... A croire qu'il avait finalement réussi.

- Oh, Pissenlit... murmura Argile avec affection. Si ça te fait tant plaisir que je m'endorme au milieu du chemin, il fallait le dire plus tôt... Petit sourire espiègle. S'il ne fallait que ça pour le rendre heureux, alors Argile était prêt à illuminer ses journées ! Il se mit à rire doucement, puis leva une main pour la poser sur celle de Dent de Lion, encore affairée dans ses cheveux. Tes cheveux sont pires que les miens. Et c'était entièrement de sa faute étant donné qu'il lui était tombé dessus, mais Argile sonnait presque satisfait. Pire encore, il l'avait dit d'un ton fier.

Il serra doucement la main de Pissenlit, puis la lâcha en se tournant vers la coquille. Bon, il fallait s'y mettre, où ça ne se ferait jamais. Il en agrippa un bord et attendit que Dent de Lion attrape l'autre côté pour commencer à tirer en direction de sa cabane. C'était une énorme pomme de pin, la plus grosse pomme de pin qu'on ait jamais vu dans cette forêt, grosse au point de pouvoir la creuser pour en faire une toute petite bicoque. Petite, mais confortable, et bien suffisante à quelqu'un comme Argile.

Chemin faisant, il se garda d'ouvrir la bouche - tous ses efforts étant déjà concentrés sur la tâche physique du moment. Mais ce n'était sans doute pas là la seule explication : serait-il gêné par l'affection soudaine de celui qui, autrefois, s'agaçait de ses surnoms ? Oh, il savait qu'ils jouaient, ils avaient toujours joué... La surface de ce jeu d'apparence innocente commencerait-elle à se fissurer ? Il sentait son cœur battre vite; une sensation à laquelle la marmotte du village n'était nullement habituée. Et pourtant... il aimait ça. Il aimait l'adrénaline qui montait à chaque fois que Dent de Lion entrait dans son champ de vision et qu'il pensait déjà à comment il pourrait le taquiner. Tous ses sens se mettaient alors en éveil, et il se sentait plus vivant que jamais.

Cependant... Argile n'ignorait pas les rumeurs. En effet, la légende racontait que quelque chose avait bouleversé la vie du Grantoeilsurtout, bien longtemps avant la venue au monde de Petit Pas. C'était depuis ce jour que Dent de Lion s'était enfermé dans le travail, n'entretenant plus que des relations professionnelles avec ses frères et sœurs Minis. Incapable de s'en approcher plus ou de nouer de véritables liens forts. Était-ce pour ça qu'il l'avait tant remercié ? Pour avoir osé s'approcher, s'accrocher, et n'avoir jamais laissé tomber face à ses remontrances ? Les rouages de son esprit vif s'affairant autant que ses bras, Argile tourna les yeux vers l'objet de ses pensées. Ils arrivaient justement en vue de son habitation.

- C'est moi qui devrais te remercier, commença-t-il avec sérieux. Tu ne me traites pas comme les autres... C'était bref, mais ça en disait bien assez. Alors, il détourna à nouveau le regard - un regard sombre, terne, et presque attristé.

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Dim 16 Déc - 0:28
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- Oh, Pissenlit...  Je sentais une douce note d'affection lorsqu'il me murmura ces deux petits mots. Et ce surnom ridicule, encore une fois... Ouais... Je me frotte nerveusement le nez. Je suppose que même le plus fort des Lion à une part de fragilité en lui. On dira que Pissenlit correspond à mon côté tendre … Ou encore le joli bourbier dans lequel je patauge ces interminables et dernières années.
Si ça te fait tant plaisir que je m'endorme au milieu du chemin, il fallait le dire plus tôt... Un énième sourire... Mutin, cette fois. Il n y a pas eu de tension, finalement. Ou encore l'un de ces moments vides avec pour seule mélodie les piafs qui chantonne gaiement. Je me sens libéré -je m'étais tendu pour rien.

Il vint poser sa main sur la mienne. Tes cheveux sont pires que les miens. Je perds de l'assurance, tout à coup. J'ai plus vraiment de répartie, et je crois même plus me souvenir de ce qu'il vient d'énoncer. Mon visage se crispe sous le coup de la surprise -Et je me raidis. J'ai pour habitude de donner, pas de recevoir. Enfin, Plus. Elle m'a changé. Et elle me brise à chaque instant un peu plus. Même sans la voir, elle réussit à me tuer. Tout me ramène à elle, c'est insupportable.
Je porte surtout des marques d'affection aux Sentinelles pour les encourager dans leur service. Qui se limite en fait à une tape à l'épaule aussi futile que le vent, c'est dire si on l'a sent passé. J'en suis malade.
En vérité, c'est surtout avec lui que je me surprends à être le plus tactile – je ne sais pas d'où ça vient, ni pourquoi. Est ce vraiment une bonne chose ? Je le sens bien, je me suis déjà trop attaché.. Est ce que je devrais prendre mes distances ? Ne serait-ce que penser attachement... J'ai le cœur qui tambourine dans mes oreilles. Ça m'effraie. J'ai le cerveau en compote ; Réfléchir à ça me fatigue. Il la serra tendrement, et pourtant je ne saurais dire si son acte a relevé de l'appréciation ou de la presque torture. Je ne put m'empêcher de stocker mes poumons d'une grande bouffée d'air quand il l'eût -enfin, lâchée, bouffée qui vint ensuite s'évanouir dans le vent, comme si je relâchais la pression. Je m'efforce de reprendre contenance, -et de calmer les battements douloureux de mon cœur avant de daigner lui jeter un regard.

Il s'éloigne pour attraper un bord de la coquille, et j'en vint à le suivre après quelques minutes de surplace, immobile à regarder droit dans le vide. Me laissant transporter vers de lointains -et douloureux, mémoires. J'ai mal. J'en fus moi même abasourdi d'être retombé là dedans. Elle ne mérite pas. Je suis ridicule. Je pince durement mon avant bras comme pour me punir de me laisser aller à revivre de pareils événements.

La route s'est fait sans encombres et sans embûches, mais sans discussion, aussi. Nous nous trouvions dans un calme presque religieux. Ça fait du bien, de temps en temps. Mais c'est oppressant. Je n'ai rien à penser de concrètement joyeux. C'est dire à quel point ma vie est morose. Quand je lui ai jeté cette remarque cinglante à la figure -et oh oui qu'est ce que je le pensais, je me suis terré dans le travail sans plus d'explication. Les autres ont bien remarqué mon changement, je ne suis pas dupe. J'étais plus... naïf, avant. Trop bête, trop immature, trop influençable, trop extraverti, trop... Accro ? Trop tout. Je balançais ma confiance aux uns et aux autres sans réfléchir. Et je prenais pas mon taf au sérieux plus que ça. Elle passait toujours avant. Cette vipère.. Au lieu de me pousser vers le haut, elle me jetait délibérément dans le vide. Et elle me riait au nez, oh que oui. Sauf que j'étais trop aveugle, trop partial pour le voir. Un poison. C'est tout ce que c'est. Elle m'a laissé des cicatrices. C'était une reine. Et j'étais son auguste. C'est tout... Et puis, c'était la première. La première... Et la dernière. Je n'ai plus eu de relation après ça. Je suis passé par un tourbillon de détresse, de solitude et de culpabilité -Coupable d'avoir été si stupide. J'ai pas eu de coup de main pour me relever. Le coup de pied à l'arrière-train, c'est moi qui me le suis infligé. Malgré tout je pleurais beaucoup. Mais ça personne ne le savait. Et personne ne le saura. Non, personne.

Les potins plaisent. Mais pas quand ça nous concerne personnellement. J'aimerai juste que ces commères se mêle de régler leurs souk de leur côté. Et qu'ils ferment leur clapet. Comme une désagréable sensation qu'ils ont -ou croient avoir- exposé mon histoire à la lumière du reste des Minis.

- C'est moi qui devrais te remercier, il me coupa dans mes maussades réflexions : le ton sérieux... ce qui sonne relativement rare à mes oreilles -venant de lui. Tu ne me traites pas comme les autres...Je rétorque : Les autres sont juste aveugles pour ne pas voir à quel point tu es magnifique ; Ni plus, ni moins. -La beauté du cœur doit toujours prôner sur le superficiel. Ils savent pas ce qu'ils rate, c'est tout. Une bande d'idiots, annonçais-je dans un murmure. Un clin d’œil furtif. Trop familier encore une fois, je regrette déjà Je n'eus pas le temps de percevoir ses yeux perdre de leur lueur causé par la tristesse: il avait déjà tourné la tête.

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Argile Petit Pas
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Dim 16 Déc - 1:46
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Dent de Lion semblait s'être refermé. Comme si toutes ses angoisses, l'ayant laissé tranquille trop longtemps, avaient décidé de revenir à l'assaut. Et pourtant, il continuait à être si tendre dans ses paroles, à assurer à Argile qu'il était quelqu'un de magnifique. Oh, non, il n'était qu'un tas de boue... Avec du potentiel, mais sans valeur laissé tel quel. Il aurait fallu le travailler, le construire comme un potier, pour qu'il devienne quelque chose d'intéressant. Pour l'instant, Argile n'était que de l'argile, et ses pas restaient toujours aussi petits.

- Ils ne sont pas mauvais avec moi, tu sais... reprit-il doucement avec un léger sourire d'auto-dénigrement. Dent de Lion avait semblé très dur dans ses propos - une bande d'idiots ? Vraiment ? Pourquoi était-il aussi catégorique, pour défendre Petit Pas ? On dirait presque que tu me protèges... murmura le jardinier à mi-mot, à peine audible. Puis, plus fort : Ils sont même très patients avec moi, et je n'aurais pas pu espérer meilleurs frères et sœurs. Pouvait-on les blâmer, au vu de sa propre personne ? Il savait qu'il en fallait beaucoup pour le supporter. Il ne pouvait pas leur en vouloir. Le seul problème, finit-il quand même par avouer, c'est que des fois... j'ai l'impression qu'ils me croient bête. Plus bête que les souris des champs...

Il ouvrit la porte de sa maisonnette et, en un dernier effort, y fit passer la coquille. Elle alla rouler jusqu'à un morceau de mur vide qui, apparemment, n'attendait plus qu'elle ! Une fois le nouveau meuble bien placé, Petit Pas ramassa du duvet d'oisillon qui traînait à terre et en tapissa l'intérieur de la coquille. La maison ne consistait qu'en une pièce circulaire, avec la demi coquille de noix contre le mur, un tapis de mousse végétale recouvrant l'entièreté du sol et plusieurs besaces dans un coin qui contenaient toutes des variétés de graines, bien rangées et organisées par espèces et par saison. En dernier lieu, un tout petit four en pierre accompagné de ses ustensiles, pour cuisiner ainsi que réchauffer la pièce les nuits les plus froides.

- Bienvenue chez moi... crut bon de dire Argile, toujours occupé avec son duvet. Il avait l'impression que Dent de Lion avait besoin d'espace, alors il se faisait le plus calme et le plus inintéressant possible. Il ne voulait pas lui mettre la pression. Ici, Dent de Lion était libre : libre d'être qui il voulait, de faire ce qu'il voulait, et d'avoir l'espace qu'il voulait sans crainte d'être jugé. Il me reste de la soupe d'orties. Et des canneberges. Qu'est-ce que tu préfères ? demanda finalement Argile en se redressant de son ouvrage. Je t'ai promis cette coquille, alors vas-y, installe-toi. Il le regarda enfin, pour lui sourire, comme pour le rassurer. Cette fois, Argile allait s'occuper de quelqu'un. Il allait même le chouchouter !

- Tu sais... reprit-il en se tournant vers ses fourneaux. Ce que je préfère dans mon travail, c'est de regarder les premières pousses grandir. Je trouve ça fascinant. Et puis, elles sont sensibles - tout le monde ne le croit pas, mais moi je pense qu'elles ont besoin d'être accompagnées pour s'épanouir pleinement. Même les herbes, pas juste les fleurs... Sa langue semblait s'être déliée maintenant qu'il était bien en sécurité chez lui. Je passe... des heures à les regarder... Il sourit, presque rêveur, en pensant aux pousses qui l'attendraient au printemps. Dent de Lion était sûrement au courant : c'était notamment de cette étrange passion qu'Argile tirait sa réputation de paresseux. Je suis patient. Patient pour les plantes, mais surtout patient en tout. Je laisse le temps à... tout ce qui a besoin de temps, finit-il par résumer. Elle était donc là, l'étrange poésie d'Argile Petit Pas. Une litanie prônant le temps et la patience. Les mots poétiques et lourds de sens d'un être incompris; tantôt admiré, tantôt méprisé.

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Dim 16 Déc - 3:21
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- Ils ne sont pas mauvais avec moi, tu sais... Ils sont même très patients avec moi, et je n'aurais pas pu espérer meilleurs frères et sœurs. Le seul problème, c'est que des fois... j'ai l'impression qu'ils me croient bête.

Tu as si peu confiance en toi, maugréais-je, boudeur. C'est bien ce à quoi je faisais allusion : ce sont eux les bêtes, pas toi. T'es certainement plus intelligent que beaucoup. C'est dérisoire de juger quelqu'un d'après ce qu'on voit. Ils ont qu'à creuser, et ils verront bien. Ça m'énerve. Je souffle, agacé. Je sais pas pourquoi je le suis exactement, peut être que c'est mon sens de ma -présumée, justice qui ressort, qui sait. Ça m'agace que les gens se fasse une idée de la personne sans même chercher à savoir. Le pauvre, j'espère qu'il va pas prendre peur avec mes sauts d'humeurs.

Sauf à une certaine époque, je peux clairement me vanter aujourd'hui de faire totalement abstraction du regard d'autrui sur ma personne. Je fais ce qu'il me plaît, pense sans fausses notes ni ratures, m'exprime ouvertement que ça gêne ou pas. Porter trop d'attention aux autres, y a rien de mieux pour se tuer à petits feux. Et si machin aime ça, mais que bidule aime pas, comment va t il réagir ? J'ai passer ce stade. Pourquoi se prendre la tête ?

Je l'entends murmurer quelque chose, mais je n'ai pas entendu... On dirait presque que tu me protèges...
Qu'est ce que tu as dit ? Je parle un peu fort, je ne sais pas moi même pourquoi. En tout cas ma curiosité m'a poussé à demander. J'y peux rien. Il n'a pas parler fort, c'est pour ça. Et non pas parce que je me fais vieux ! -d'ailleurs, je le suis pas tant que ça. J'ai toujours été curieux : et je me connais, si je ne sais pas ce qu'il a dit, je vais y penser le restant de la journée -et de la nuit, puisque je dors pas grand chose. A m'imaginer mille et un scénarios ; Donc désolé si je parais enfantin, mais si il ne répète pas, il y a moyen que je l'embête avec ça jusqu'à ce qu'il cède. Et puis, a moins d'un truc totalement gênant ou rédhibitoire, y a pas de raison pour qu'il ne réponde pas, pas vrai ?

Il ouvrit la porte et je le suivit. -Après l'entrée rocambolesque de la coquille, je pose les pieds à l'intérieur. Rien que ça, et je ne sens déjà plus le froid exacerbant. Je reste à l'entrée, un peu... perdu ? Je ris nerveusement tout en passant une main dans mes cheveux. Je baisse le regard vers mes bottes, il faudrait peut être que je les retire ?
Question de propreté. Uh... Bon. Je m’exécute finalement, sans grande assurance, et les dépose à l’extérieur. Non, en fait je les balance hasardeusement. Je les retrouverai bien, hein. C'est pas comme si j'étais pressé, m'enfin... Quand je vois Petit Pas s'atteler à l'aménagement de la coquille... je suis obligé de rester pantois, les yeux qui brille -J'crois qu' y a bien une partie des étoiles qu'est v'nue se déposer dans mes orbes améthystes à ce moment là.
Je m'efforce tout de même de me décrocher une seconde pour parcourir l'endroit. C'est simple, mais joli, je dis. Je m'approche finalement des graines, curieux. Tu es très organisé, pas vrai ? On ne peut pas en dire de même me concernant.. Je ricane. A vrai dire, je le suis sur le terrain. Mais pas dans mon chez moi. Chez moi c'est le souk, j'ai les vêtements éparpillés au sol, et le lit tout défait. Aha, pas sûr que t'es envie de venir après ça. Pourquoi je dis ça? Je ferais le ménage si jamais ça arrivait, quand même. Personne n'est encore jamais v'nu chez moi. Beh oui, j'invite personne, c'est un peu normal, non ? Et quand quelqu'un vient toquer à ma porte, je le laisse pas rentrer. Comment ça, je suis malpoli ? Enfin bon, quoi qu'il en soit, c'est pire qu'un manoir abandonné. Je pense bientôt avoir les paparazzis aux trousses, pfft. Le grand ours mal léché dans sa caverne. Passe... Un de ces quatre. … Et on boira un thé. Si tu veux. Uh... Le thé à la menthe. C'est mon préféré. je lâchais d'une traite. Wow ; Je crois que j'ai jamais autant raconter ma vie en l'espace de quelques minutes à quelqu'un qu'en ce moment même. C'est l'environnement, ou juste sa présence qui me font ça ? En plus de ça, ce sera la toute première personne que j'invite... A vrai dire, les mots sont sortis tout seul. J'ai suivi un peu, décontenancé, ce qui justifie les instants de pause. Et si je suis parti sur le racontars du thé préféré, c'est parce que je savais plus quoi dire... J'ai ressenti comme une énorme gêne. M'ouvrir, même sur un truc aussi ... basique, c'est toute une épreuve pour moi. Et je lui jette un regard en biais, les joues rouges malgré moi. Oh la la.

- Bienvenue chez moi...Me dit-il, encore en train de se battre avec le duvet ; Il a mis du temps pour m'accueillir. Mais c'est... juste lui. Je souris attendri à cette pensée. Ne change surtout pas, je dis dans un souffle. Il finit par se redresser. Il me reste de la soupe d'orties. Et des canneberges. Qu'est-ce que tu préfères ?Mon ventre grogne comme pour répondre à ma place. Non, mais ça va, on t'a rien demandé ! Ça avait le mérite d'être discret... Je suis plus branché Canneberges, mais ne t'embête pas : toi, qu'est ce que tu manges ? Je t'ai promis cette coquille, alors vas-y, installe-toi.Et me porta finalement attention, sourire à l'appui. Tu n'étais pas obligé d'en faire autant, lui intimais-je, regard posé sur le duvet. A bas les responsabilités et le surmenage.
Je sautille sur place, faisant preuve de mon impatience.
Un  Oooh d'exclamation. J'ai l'impression d'être un enfant. Tant pis si je perds définitivement toute plausibilité, de toute façon je serai passé par toutes les émotions possibles avec lui ! Erreur ?

Je plonge littéralement dedans, tête la première. Admirez la grâce du chat ! J’exécute un ou deux roulés boulés, appréciant la douceur du duvet, avant de définitivement me rouler en boule. J'ai l'air ridicule, très certainement. ... Ou adorable. Et dans ce cas, je perds toute crédibilité. Ehhh.... Merci ! Le plus beau sourire que j'aurai pu lui donné, vint illuminé mon visage au teint blafard.

- Tu sais... Ce que je préfère dans mon travail, c'est de regarder les premières pousses grandir. Je trouve ça fascinant. Et puis, elles sont sensibles - tout le monde ne le croit pas, mais moi je pense qu'elles ont besoin d'être accompagnées pour s'épanouir pleinement. Même les herbes, pas juste les fleurs...
 Il était beaucoup plus bavard, maintenant. Je passe... des heures à les regarder...
Oh. Tu sais, je suis pas très plante, mais tu m'as l'air d'un passionné. Nul doute qu'elles sont entre de bonnes mains. Je souris. Si c'est lui -si c'est lui, hein... ?, qui m'en parle, y a moyen pour que je fasse l'effort de m'y intéresser. Je suis patient. Patient pour les plantes, mais surtout patient en tout. Je laisse le temps à... tout ce qui a besoin de temps
Je crois bien que je vais finir par m'endormir, si ça continue. Pas que ça ne m'intéresse pas : mais le tissu m'ensuque.

Spoiler:
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Argile Petit Pas
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Argile Petit Pas










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Argile revint près de la coquille, un bol de bois dans chaque main. Il en donna un à Dent de Lion - le bol était rempli d'une bouillie rouge à l'odeur alléchante. C'était de la compote de canneberges arrosée d'un filet de miel. Un déjeuner sucré, mais revigorant - de quoi donner des forces pour le travail de l'après-midi ! Il s'assit sur le tapis de mousse du sol, appuyant ses coudes sur le rebord de la coquille. Pissenlit était confortablement installé, tout emmitouflé dans le duvet, et Petit Pas se prit à l'observer avec tendresse.

- Du thé à la menthe... fit-il doucement, revenant à ce que la sentinelle avait dit plus tôt. Il n'avait peut-être pas réagi sur-le-champ, mais il avait parfaitement entendu et mémorisé ses mots. Il faudra que je goûte ça. Je viendrai. Après sa petite tirade sur les plantes, Argile se sentait presque fatigué d'avoir parlé - son rythme était donc à présent beaucoup plus lent et placide. Et puis, la maisonnette de pin émanait comme une aura de calme... Et ils étaient tous les deux si bien installés. Argile aurait pu rester là en silence des heures, à ne rien faire d'autre que profiter de la simple présence de Pissenlit. Ça lui suffisait amplement.

- Le désordre ne me dérange pas. Avant, c'était comme ça aussi, chez moi... Je dormais sur les piles de vêtements, se remémora-t-il avec un sourire absent. Mais ce n'était pas bon pour les graines. Alors, j'ai rangé. En tant que jardinier, il se devait d'avoir une certaine rigueur, surtout depuis qu'il avait décidé d'entreposer ses graines chez lui et non à l'Arbre.

Il couvait toujours le Grantoeilsurtout du regard, savourant son apparente innocence. Il faisait beaucoup moins chef, tout enveloppé de duvet comme il était, avec son sourire si radieux, presque enfantin...

- Mange bien, puis repose-toi. Tu étais au bord de la grippe, alors tu mérites un peu de repos. Sur quoi Argile posa une main sur le front de Dent de Lion. Il avait bien vu comme le froid l'avait pris, comme il grelottait, dehors... S'il ne passait pas de bonnes nuits et qu'il ne mangeait pas correctement, son corps aurait tôt fait d'attraper toutes les maladies !
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Dim 16 Déc - 21:19
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Je prends le bol, et en hume l'odeur avec appétit. Mm..ça sent bon  avant d'ajouter un remerciement discret.
Apparemment mon invitation aussi surprenante soit-elle -au point où j'en suis moi même étonné, eût l'air de lui plaire. Il me confirme même qu'il passera. Soulagé ou désarmé ? Il m'avoue avoir été relativement désordonné de ce que je crois comprendre.

Le désordre ne me dérange pas. Avant, c'était comme ça aussi, chez moi... Je dormais sur les piles de vêtements, mais ce n'était pas bon pour les graines. Alors, j'ai rangé. Je laissais échapper : Oh. C'est drôle. Je ne t'imaginais pas ainsi. Je ferais quand même le rangement ; question de bonne manière de mon point de vue. Si ça ne me dérange pas personnellement de vivre dans mon bazar, je pense que c'est une marque de respect que de ranger lorsque l'on reçoit des invités.

Mange bien, puis repose-toi. Tu étais au bord de la grippe, alors tu mérites un peu de repos.

Je commence à manger. Je n'ai jamais goûté avec du miel. C'est très bon. Pas sûr de finir, cela dit. -Petite faim oblige.
Je laisse mes yeux le devisager, tandis que mes pensées se transposent les unes aux autres.

Je crois qu'il est le seul à me gratifier d'un regard aussi doux et à s'intéresser d'aussi près à mon bien-être. Pourtant j'ai toujours cette voix qui m avertit de rester prudent ; (est ce que j'ai vraiment envie de l'écouter ?)
Pour autant c'est l'unique auprès duquel je passe le reste de mon temps libre -soit rarement. Tout est une question de timing. -On se rencontre surtout par hasard. Hormis la solitude qui envahit la totalité de mes soirées. La journée, ce sont les Sentinelles, qui me tienne le plus compagnie, autrement c'est elle qui me sourit. Cela dit, je m'efforce de ne pas nourrir de relations plus intimes que ça avec eux, partant irrémédiablement du principe que « le boulot, c'est le boulot » : ce qui équivaut à : pas de discussion inutile. On pourrait traduire ça par une demie excuse. Une espèce de prétexte.
-et puis, plus je me tiens éloigné des gens, mieux je me sens, cette formule étant le meilleur remède -que j'ai pu trouver jusqu'à lors, pour ne pas à avoir à m'attacher ni même pousser les autres à en faire de même-

Pour en revenir à Petit Pas, la relation que l'on entretient : je ne saurais convenablement l'expliquer. Car j'ignore si un terme existe même pour la qualifier. Le fait que l'on soit devenus si proches – en particulier durant cette matinée, me laisse perplexe. Proches ne reflète pas nécessairement positivité : ça veut aussi dire laisser champs libre aux déceptions. Je me sermonne moi même d'avoir été trop tactile, trop ouvert, trop … un tas de chose. J'agis pas de cette façon, d'habitude. Je me suis trop laissé aller, et lui ai montré des facettes de moi dont personne n'avait conscience.  Et je ne put retenir une grimace – quand il posa sa main sur mon front. Je n'arrive pas à apprécier le contact, quel qu'il soit. Il va peut être falloir que je m'y habitue si il pense instaurer le contact plus souvent. Ou y mettre un terme. C'est fou comme ça me rend mal à l'aise. Peut être parce que j'associe le contexte physique comme dépassant le contexte social. -Et que je préfère me tenir un tant soit peu à distance, comme par mesure de sécurité pour mon pauvre cœur, c'est le cas de le dire. En vérité, ça m'inquiète. Je ne veux pas être trop proche … pour pouvoir limiter la casse. Cette phobie ne fait que me pourrir la vie, et en même temps, j'ai l'impression qu'elle me préserve. Ou encore parce que c'était la seule que je laissais faire montre d'attention physique --douceur pourtant hypocrite, que je ne ressens pas chez lui, ça ne me ramène rien de plus qu'une image négative à l'esprit.

Même s'il vient ouvertement de m'y autoriser, je ne tiens pas à m assoupir. Si je dors trop longtemps, je crains d'arriver -et d'avoir- du retard dans le travail -eh oui, on ne néglige pas. Ce n'est pas comme si je comptais m'éterniser non plus. Et je ne veux pas non plus le laisser présumément 'seul'. Si il m'a invité, j'en déduis -tardivement certes, de moi même que c'était pour passer un moment avec moi, non ? Donc je ne peux pas dormir.

J'ai beau lutter, finalement, le sommeil se fait plus fort et semble gagner bataille. Avant ça, je trouve la force de lui poser une question, d'une voix pâteuse. La seule que je me pose là, maintenant, et à laquelle je ne saurais répondre vraiment convenablement ni calmement -sans partir dans du stress en plus, le simple fait de penser relations m'angoissant déjà :
Hé... Je suis quoi...Pour toi ?

Je suis soucieux de savoir ce qu'il en pense, personnellement. J'appréhende. Amis, ou pas... ? … Je ne sais même pas ce que ça veut dire … Pour autant j'ose espérer que ce n'est pas le cas -et au fond, je ressens comme une minuscule lueur d'espoir aussi légère que la brise, aussi fragile qu'une bougie sur le point de s'éteindre, qu'il le dise; l'isolement n'est favorable à personne … et pourtant c'est là dedans que je passe l’entièreté de ma vie, comme un refuge. Dans tout les cas, je me connais : un jour ou l'autre, je me sentirais poussé à briser cette relation. Trop effrayé de l'ampleur que ça pourrait prendre. Trop peur d'être blessé. Trop de pression. « Je prends la fuite lorsque tout va bien... » Je peux être là la veille, et disparaître le lendemain. J'arrive à paraître détaché, comme si la relation avec autrui ne m'importait pas; En résulte de là toute l'ironie. Les mots se font de plus en plus sourds, notifiant de mon demi-réveil. Et pour autant, j'espère qu'il a compris. Et qu'il y répondra... Mes yeux me paraissent déjà lourds. Et pouf. Plus de Dent de Lion. Je venais tout juste de m'envoler pour le pays des rêves. Ou des cauchemars, qui sait.
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