Asphodèle – 78 ans – Sentinelle – AIde-soignant – Né en automne – Aime la pluie, les escapades nocturnes et les fruits séchés
fanart Sirius black / Ezra miller
L'exilé est un mort sans tombeau.
— Il suffira de le guider jusqu’aux étoiles alors.
u.c.
Asphodèle était né au bord dans une nuit au bord de laquelle il n’y avait rien,
Mais aux confins de laquelle il trouverait tout.
Crépuscule entre le jour et la nuit, équilibre précaire entre l’absolu et le paradoxe, il n’y avait jamais eu de force plus contraire que celle enfantée par le néant ; Asphodèle on l’avait vu naître comme tous les autres, dans sa sève de morne feinte et de sourires réprimés, on l’avait vu grandir sans un heurt, sans une faille dans ses vertus réprimées, on l’avait vu à l’aurore comme on voit au crépuscule – avec ces grands espoirs que la nuit apporte dans les rêves,
Surprenant Asphodèle, un peu trop sérieux peut-être pour la joie du peuple auquel il appartient, on l’avait vu gronder et vrombir mais jamais hurler, on l’avait vu grimper les chênes avec fougue et descendre avec une prudence bien peu naturelle pour un être si tempétueux, on l’avait vu être juste, mesuré, sage, on l’avait vu se farder de noir et porter aussi bien les couronnes de fleurs que les cendres d’un ou deux camarades tombés ; parce qu’Asphodèle, il aime à se retrouver dans le juste milieu des choses et, si jamais on ne le surprendra à rire, rarement ses lèvres ne se dénuderont-elles de ce sourire bienveillant qui fait battre les rêves,
De ce cancrelat de diamants, de jaspes et d’émeraudes brillantes.
Asphodèle ne se prononce pas dans la bouche ou sur la gorge mais il se lit sur les lèvres, avec la pudeur de ces existences qui s’offrent pour les autres et ne demandent rien en retour ; l’homme est discret, parfois étrange et il serait inexact de dire que son sourire n’en avait pas inquiété plus d’un,
Il est quelque chose de vertigineux que cette floraison absolue des choses, que cette épaule qui ne se dérobe jamais peu importe les tempêtes qui l’assaillent.
Asphodèle.
Asphodèle c’est des omoplates courbées comme des ailes qui ne s’envolent pas puisque ne peut être ange celui qui prétend s’occuper des siens, il a sur la langue toute la candeur des enfants qui grandissent trop vite et jamais sans doute ne cessera-t-il de nier que d’autres voient son cœur si grand là où lui ne perçoit que le vide ; il sera plus facile pour lui de se susurrer qu’il est un loup solitaire, qu’il ne doit de compte à personne,
Parce qu’Asphodèle, il aime avec la pudeur de ceux qui craignent la haine.
Alors, quand quelques tragédies viennent déchirer les pleurs de l’arbre sylvestre, quand une joue s’égare sur son épaule ou qu’une paume s’aventure dans le creux de la sienne, toujours désigne-t-il les nébuleuses et murmure-t-il en silence :
— Ne pleure pas lorsque le soleil disparait, parce que les larmes ne te laisseront pas voir les étoiles.
Amoureux des framboises, et des fruits séchés en règles générales • Apparence morne • Appliqué • Apprend à soigner depuis plus de trente ans, il commence à bien se débrouiller • Attentif • Bienveillant, mais en silence • Calme, très calme • Entretient des liens assez étroits avec les herboristes et les alchimistes, il apprend notamment avec quelles herbes soulager les autres mini • Faussement égocentrique • Intelligent • Juste • Loyal • Mesuré • Ne se dérobe jamais à ses missions • Parfois un peu précieux • Peut se révéler un peu étourdi quand la fatigue l’assomme légèrement • Possède un don pour ne pas (ou peu) se salir pendant ses escapades, même pendant la saison des pluies • Respectueux de valeurs qu’il a lui-même choisies, sa propre existence ne passe jamais en premier • S’égare souvent à vivre la nuit et aime se faire surprendre par l’aube • Silencieux, surtout lorsqu’il n’y a rien à dire • Sérieux, très sérieux • Sociable malgré des premières rencontres parfois compliquées • Soigneux, et soigné • Solitaire en apparence • Sourit avec les lèvres mais ne rit qu’avec le regard • Stratège • Très pudique, surtout sur ses propres émotions • Vit toujours en hauteur, notamment dans les branches de l’Arbre Sylvestre • Voyage beaucoup aux alentours de l’arbre pendant ses rondes, mais jamais plus d’une journée.
— Quel est ton p'tit nom ? — Asphodèle. C’est le nom d’une fleur blanche qui ne pousse que dans la clairière chantevent à proximité… de ce que j’en sais, tout du moins.
— A quelle saison es-tu né ? Et depuis combien de temps ?— Je suis né en automne, il y a environ 78 ans. (Pause). Quoi ? Il n’y a rien de plus à en dire. C’est une jolie saison, l’automne. Elle est au milieu de tout et un peu nulle part à la fois, un peu comme moi.
— Tu as mangé quoi au petit-déjeuner, dis-moi ?— Comme d’habitude : des grains d’orge écrasés avec des flocons de framboise séchées, une châtaigne d’eau et un verre d’oranges.
— Quel est donc ton métier au sein de la communauté ? — Sentinelle. Je patrouille surtout dans la forêt, je reste très peu autour de l’arbre Sylvestre… Et puis, je suis aussi soigneur… pas pour les animaux, mais pour les minis. On m’appelle souvent lorsqu’une sentinelle se blesse, j’ai presque toujours quelque chose pour soulager la douleur ou faire un bandage sur moi.
— Au fait, pourquoi t'as choisi ce prénom ? Comment la luciole de ton cerveau s'est-elle allumée pour en arriver là ? — L’Asphodèle, c’est… disons, ce qui représente la blancheur à mes yeux. Et puis, j’aime bien la sonorité du nom. (Il sourit quelques nébuleuses). On m’en a apporté une lorsque je suis né. Et, la première fois que je me suis rendu à la clairière de chantevent, c’est la première chose qui a accroché mon regard. Alors, ça me paraissait évident. C’est… bon, ça me paraît évident, mais mon prénom représente ma manière de dire « même si tu fermes les yeux, il y aura toujours de la lumière. Je te donnerais toujours de la lumière, si c’est ce dont tu as besoin. »
— Alors, tu collectionnes des trucs ? — Pas tant que ça. Disons que je conserve près de moi ce qui pourrait m’être nécessaire. Certaines plantes ou mixtures, par exemple, je vois ça avec les alchimistes et les herboristes… Vous savez quand une sentinelle se blesse ou que je me blesse moi-même. C’est toujours utile… Et puis, j’ai toujours quelque chose pour me défendre sur moi. [Peut-être que si tu n’allais pas toujours seul dans des endroits improbables, tu n’en aurais pas autant besoin !]
— Aah... Très bien. Tu te crois être capable d'être plus vieux que moi ? — Uniquement si je garde la même forme. (Asphodèle sourit). Non, sérieusement ! Vivre vieux, pourquoi pas. À condition que je ne devienne pas juste un poids incapable de bouger. Cela, je me le refuse.
— Et au travail, tu t'en sors comment ? — Bien ? Je crois ? Il faut dire, mes camarades ont désormais largement pris l’habitude que je prolonge mes patrouilles et que je ne rentre qu’à la fin de la nuit…
— Avant de dormir, tu fais quoi ? Tu bouquines ? T'embêtes les voisins ? Tu roupilles comme un ours après 5 secondes ? — … Je trouve un coin tranquille. Et puis, en général, je dors très tardivement et très peu… Donc je grimpe dans un arbre et je surveille les alentours. Ou je regarde le ciel.
— Je trouve que le Mini là-bas te ressemble un peu. C'est quoi ta particularité à toi ? Parce que je me fait un peu vieux, tu comprends. — Probablement celle de ne pas être visible. (Il aurait esquissé une révérence, si son caractère avait été plus enclin à l’excès). Non, vraiment : je suis toujours en hauteur, et toujours habillé en noir. Même mes cheveux sont sombres comme le jais… Et l’on dit que mes pommettes sont si creusées qu’on les confond parfois avec des cicatrices. Je ne crois pas qu’il y ait autre chose à rajouter…
— Qu'est-ce tu préfères dans notre jolie forêt ? — Hm… Ce serait difficile à dire, en vérité. Je crois que ce que je préfère, c’est grimper dans les arbres et observer la vie depuis les hauteurs. La terre, la rivière éclat ou le ciel, surtout lorsqu’il fait nuit. (Il esquisse un sourire) C’est vrai qu’on a déjà vu plus sociable que moi.
— AH ! Que penses-tu des taupes ? C'est important que je le sache. — Je ne les apprécie vraiment pas. Parce que j’ai déjà vu plus d’un mini tomber dans un ravin creusé par leur soin.
— Entre sauter d'un arbre pour atterrir dans un tas de feuilles mortes et sauter d'une chute pour tomber dans l'eau, tu choisis quoi ? — Aucun des deux. C’est imprudent. (Il effleure une petite marque noire sur son poignet, vestige d’une précédente mission). Si je n’avais vraiment pas le choix, je sauterais cependant de l’arbre. Autant éviter d’être trempé en plus du reste.
— Souris ou Hamster ? Pourquoi ? — Souris. Elles sont plus intelligentes, elles sont beaucoup plus efficaces quand il s’agit de délivrer un message.
— Tulipe ou coquelicot ? — Les deux. (Il avait tressé une couronne avec quelques pétales, et la pose avec délicatesse sur la chevelure d’une nouvelle née).
— Je le vois à ton regard... Tu t'interroges ! Tu trouves que je suis étrange ? Tu crois que toutes ces questions sont inutiles ?!— Je ne jugerais pas. Je garderais pour moi ce que je pense. Mais il faudra bientôt que je retourne patrouiller, de toute façon. (Sa main se glisse dans sa poche, effleure une petite pointe taillée dans le silex.) Le crépuscule tombera bientôt, et la nuit avec lui.
— Bon, avant que j'aille faire ma sieste, p'tit ver de terre. Buse ou faucon ?— Les deux, tant qu’on ne s’égare pas à leur couper les ailes. (Il sourit encore, puis se détourne. Son air morne traine sur le sol comme un tombereau brisé mais, dans sa démarche, c’est l’ombre d’une joie un peu perplexe qui s’égare jusqu’à disparaître.)
Alors, je suis (re)tombée sur ce forum complètement par hasard et de manière un peu stupide ; en fait je mettais à jour les boutons de mon propre forum et je me suis (légèrement) perdue :3 Du coup j'adore tout ce que j'ai déjà vu jusqu'ici. J'espère qu'Asphodèle vous plaira, je vous fais plein de bisous ♥