C’est jour de cueillette, j’adore les jours de cueillette. C’est d’autant plus sympa au printemps, ça regorge de plantes à tous les coins de rues et le fond de l’air est si doux… Une vraie balade de santé. Ca risque d’être un peu plus sportif aujourd’hui avec le froid mordant qu’il y a au dehors, mais bien couvert, quitter le labo et s’éloigner du grand arbre sylvestre ne fait pas de mal non plus.
Les minis malades se multiplient avec les changements brutaux de température arrivés à la fin de l’automne, et ça ne va pas en s’arrangeant alors que le mercure baisse encore. Je n’ai plus grand-chose sur mes étagères pour concocter les remèdes demandés par les infirmiers, alors il est plus que temps de refaire les stocks.
Je pense que pour aujourd’hui, on peut partir sur une châtaigne et quelques gratte-culs. La première sera parfaite pour remplir les panses fragiles des minis à l’estomac tout retourné, et les deuxièmes donneront un petit coup de pouce à nos enrhumés et grippés.
Je dois bientôt retrouver Asphodèle pour partir pour la clairière Chantevent, c’est là qu’on va trouver le gratte-culs et on ne devrait pas avoir de mal à trouver un châtaignier à la lisière avec la forêt.
J’empile les couches pour rester bien au chaud (et moduler l’empilement pour éviter de crever de chaud sous 4 pulls quand on sera en plein effort physique, puis me geler sous ces mêmes 4 pulls quand il sera temps de faire une pause), enfile des bottes, un bonnet et une paire de gants et passe mon gros sac sur mon dos avant de quitter mon petit nid.
D’un pas rapide, la tête enfoncée dans les épaules, j’arrive rapidement au lieu de rendez-vous que l’on s’est fixé avec l’infirmier, prête pour le départ.