[Évent] Saturnparon... dans les bois !

Le Brouillard se dissipe enfin, près
de l'Étang Saturnparon

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Un paisible mais quelque peu lugubre point d'eau entouré d'un air glacial. Camouflé dans une brume épaisse aux bien étranges émanations, et emplies de visions de cauchemars ou de folies. Cette dernière semble insonoriser l'espace environnant et le suspendre dans le temps. Faisant surgir et se dissiper tel un mirage, ce lieu de perdition est aussi oppressant que fantasmagorique. Là où se côtoient réel et irréel.

Votre aventure en quête du Sanctuaire Mini semble semée d’embûche...

Retrouverez-vous votre chemin ?

L'ambiance venait de changer du tout au tout. Ce fut assez rapide. Alors que Lumière s'apprêtait à saisir Bonsaï pour motiver les autres Minis à avancer, et rassurer le Maître du Printemps, le brouillard enveloppa toute la communauté. Ce fut assez rapide... et en même temps très long. Ne plus rien voir, entendre, ni sentir quoi que ce soit. Jusqu'à ce que le brouillard se dissipe...

Le paysage des alentours est totalement différent. L'ambiance semble plus macabre que l'endroit où ils étaient auparavant. Cette grosse brume... elle est bien moche.

Un peu étonnée d'être comme... téléporter dans cet endroit, Lumière ne peut s'empêcher de se demander si elle et seule ou si d'autres Minis sont ici. Elle gérera la situation différemment selon son contexte.

- Y A QUELQU'UN ?! aaah

Un instant il était entouré des Minis, Sol, Ourson, Fjord, Bonsaï et d'autres, et la seconde d'après il se retrouvait aveuglé par l'immense brouillard qui prit tout le monde de court. C'est comme si le temps s'était figé et qu'il n'entendait plus rien autour de lui. Marchant au hasard, bras bien mis en avant pour essayer de toucher quelqu'un ou quelque chose, le brouillard se dissipa pour laisser place à une brûme lugubre et glaciale, ainsi qu'à une grande masse d'eau.

- Où est-ce qu-
- Y A QUELQU'UN ?!
- CHIASSE D'INSEC-AAAAH.

Écorce, grand, fort et courageux sursauta sur place, avant de se retourner vers la source du bruit, ayant reconnu la voix de Lumière.

- LUMIERE !
B-Bordel de chenille ! T'm'as fais peur !

La sentinelle était juste à côté de lui, étonnant qu'ils ne s'étaient pas vu. Mais ils étaient seulement deux, pour le moment. Aucune trace du reste du groupe, comment était-ce possible de perdre une centaine de Minis en un instant ?

- Hmmmm j'aimepasça. D'quoi on s'embarque. Où sont les autres ?
J'fais demi tour, amusez vous s'moi.

Écorce, prit de peur, essaya de la contenir en ... se mettant en colère. Grand ours grognon des forêts, il rentra sa tête dans ses épaules, croisant les bras, mais restant tout de même proche de Lumière. On sait jamais, seul ça peut être dangereux.

- T'es vulgaire ! Pauv' chenille elle t'a rien fait !

Voir le vieux Ecorce crier comme une fillette puis faire comme si rien ne s'était passé... Dans un petit silence gênant, Lumière fait des gros yeux, sans trop savoir quoi dire après la réaction de son aîné. 'L'a pas l'air bien courageux l'capitaine des Déboiseurs, qui l'eut cru ?! Il râlait bien le bougre !

- Aucune idée d'où sont les autres ! Mais j'propose qu'on reste pas sur place. S'il y a une bête dans le coin, elle nous tombera dessus. Avançons un peu, et r'gardons si on trouve pas quelqu'un d'autre. Aller viens !

Oui, la sentinelle a bien remarqué que si le presque ancêtre disait qu'il partait de son côté, qu'il en avait marre etc... il restait quand même bien collé à elle. En faisant les premiers pas d'un nouveau départ sur un chemin inconnu, Lumière fait de son mieux pour réprimer le fou rire qui la démange.

[Évent] Saturnparon... dans les bois ! 2089208221

Rayon de Miel progressait en silence dans la forêt, écoutant les discussions des autres Minis autour d'elle, lorsque le brouillard s'est finalement levé et a enveloppé tout le monde. Après quelques minutes terrifiantes où la rouquine n'entendait ni ne voyait rien, voilà que la brume se dissipe et qu'elle se retrouve... au bord d'un étang, seule.

« Par l'Arbre Sylvestre, mais où est-ce que j'ai pu atterrir ? »

La Mini parcourt les environs du regard à la recherche d'un visage amical. Où sont donc passés ses congénères ? Ils étaient tout près d'elle il y a un instant !
Alors qu'elle allait commencer à désespérer, Rayon de Miel entend un cri déchirer l'air pesant. On dirait un cri de Mini... et de Mini apeuré, de surcroît. Rayon de Miel marche dans la direction du son et aperçoit deux silhouettes, qui ne sont autre que le chef des déboiseurs et une des sentinelles. Voyant que cette dernière commence à s'éloigner, Rayon de Miel appelle pour signaler sa présence.

« Hé ! Attendez-moi ! »

Elle se presse jusqu'à ses deux camarades.

« Ah, je suis bien contente de vous trouver, je croyais que le brouillard m'avait emportée toute seule ! »

Maintenant qu'elle sait qu'elle a d'autres Minis avec elle, la rouquine est légèrement moins paniquée. Mais elle ne sait toujours pas dans quelle direction ils doivent aller pour retrouver le chemin du sanctuaire...

Écorce s'était décidé finalement à suivre Lumière de près. De toute façon, ça n'a pas longtemps germé dans sa caboche pour savoir si il devait fuir seul au risque de se faire bouffer ou suivre la sentinelle qui s'y connaît depuis toujours en repérage et qui peut très bien servir d'appât à une créature affamée. En tout cas, Écorce n'était pas stupide et encore moins aveugle, il voyait bien que la petite se retenait de rire.

- Tu crois que j'te vois pas en train d'te moquer d'moi ?
C't'ait su' l'moment j'ai eu peur, ok ? T'as cru que j't'ai un frouss-

- Hé ! Attendez-moi !

Cette fois il avait réussi à ne pas hurler, mais c'était pas loin. Au lieu de ça il bondit sur place et se retourna vers Rayon de Miel qui était arrivé juste derrière. Une de plus, il fallait peut-être penser à chercher les autres ?

- Tu as vu les autres ? J'crois qu'ce brouillard nous a tous séparés.
Hm. Bizarre.

Écorce essayait de paraître sur de lui et le maître de la situation. Mais son coeur battait encore la chamade, et ses mains étaient moites. Difficile de cacher sa nervosité.

- T'connais le chemin, Lumière ?

Tel un mirage, il se dessine lentement à vos yeux...

La brume épaisse qui pèse constamment sur ce lieu se dissipe quelque peu, faisant paraître non loin de vous, un sombre point d'eau s'éveillant doucement à vos yeux. Et avec lui, des ombres dans la brume... De simples ombres, ou bien plus que cela ? Furtives et silencieuses, rôdant autour de vous. Des ombres bien étrangement familières... À vos seuls yeux !

Serait-ce votre pire cauchemar à chacun,
qui se manifesterait ?

Ah, chouette ! Une mini de plus ! C'était déjà une bonne chose. Sans trop parler, Lumière accueilli Rayon de Miel dans l'équipe avec un grand sourire (on essaiera de ne pas penser à Écorce, beaucoup trop rigolo dans cette histoire)

- Moi, je sais pas trop par où il faut aller. Mais on doit aller au Bosquet Oboudubout. Du coup... Si on regarde un peu autour de nous, ce côté-ci semble plus... profond que les autres. Alors je propose qu'on aille par là ! On finira bien par tomber sur d'autres Minis, j'suis sûre !

Et avec son sourire habituel, Lumière ouvrit le chemin vers les profondeurs du bois.

Ceci dit... ses yeux picotaient, et elle y voyait de plus en plus flou. Puis quelque chose sembla sortir de la fumée environnante. C'était bizarre. C'était pas normal. Est-ce que ça volait ? Ou bien est-ce que ça marchait ? Aucune idée.

- Dites... Est-ce que vous voyez ce que je vois ?...

Oui, c'était un peu ça la question. La sentinelle ne comprenait pas trop ce qu'il se passait. Est-ce que ses camarades voyaient la même chose qu'elle ? A en juger leur tête quand elle se retourna vers eux, elle estima que... non...

À la question d'Écorce Noire, Rayon de Miel ne peut que secouer la tête.

« Non, vous êtes les premiers Minis que je croise depuis que le brouillard s'est dissipé. Je ne sais pas du tout où les autres ont atterri... »

Après ces retrouvailles, Lumière indique une direction à prendre et Rayon de Miel la suit sans discuter. Après tout, ils n'ont pas vraiment le choix, n'est-ce pas ?
La jardinière est impressionnée par le comportement de Lumière. Elle n'a pas du tout l'air paniquée par le décor ou par le fait que leurs congénères ait disparus.

« Lumière, comment fais-tu pour garder le sourire dans un mom- »

Notre rouquine s'interrompt à la question de Lumière, un poil inquiétante. Elle fixe la direction indiquée par sa camarade et... c'est difficile à dire mais on dirait qu'il y a quelque chose là-bas. Une sorte d'ombre...
À force de fixer la forme, Rayon de Miel arrive de mieux en mieux à discerner la silhouette... et ce qu'elle voit la terrifie.

« Qu... qu'est-ce que... »

Toute tremblante, les yeux écarquillés par la peur et sa main crispée sur son couteau de jardinage, la Mini ne parvient pas à détacher son regard de la créature qui se tient près de l'étang. Aussi haut qu'un renard, l'animal a les griffes d'un blaireau, les ailes d'un faucon et le museau d'un rat immonde. Ses yeux fixes, luisants dans la pénombre, sont braqués sur Rayon de Miel. Cette dernière est complètement immobile, tétanisée par cette vision à la fois incompréhensible et horrifiante.

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[HRP : du coup, je continue vu qu'Ecorce n'est pas là pour le moment, on dirait...]

Vu la tête de Rayon de Miel, c'était sûr qu'elle ne voyait pas la même chose que Lumière. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien voir ? Qu'est-ce que Lumière elle-même voyait là ? C'était à peine croyable.
Dans son rôle de sentinelle, mais aussi d'instinct, la Mini saisit la main de sa camarade. Sa main était moite, mais elle sera fort.

- T'en fais pas. On va sortir de là !

Hors de question de rester les bras ballant devant de telles horreurs. Le visage sérieux et fermé, Lumière était concentrée. Elle ne savait pas ce qu'étaient exactement ces choses, mais il ne fallait pas rester là. Rayon de Miel ne voyait pas la même chose, car elle regardait dans une direction différente. Ce qui signifiait que pour la jardinière, le chemin bloqué par la vision de Lumière était libre.

Sans plus attendre, elle se mit à courir doit sur sa propre horreur. Tirant de force la rouquine pour la bouger de son état statique. Il fallait courir vite. Bien. Propre. Respirer pour garder son souffle le plu longtemps possible et être suffisamment endurant pour s'éloigner de cet endroit.

Lorsque Lumière attrape la main de sa camarade, c'est comme si elle l'avait délivrée d'un sort. Rayon de Miel parvient à détourner les yeux de la chose immonde qui lui fait face pour se concentrer sur la Minie à ses côtés. La jardinière hoche la tête sans grande conviction aux paroles de Lumière, puis elle se laisse entraîner dans la forêt, tâchant de garder le même rythme que la sentinelle.

Malgré sa peur et le fait qu'elles se lancent à corps perdu dans une direction au hasard, Rayon de Miel fait tout son possible pour rester concentrée sur sa course, sa respiration et sa guide juste devant elle. Et c'est à ce moment-là que quelque chose la frappe.

« Lumière ! On a oublié Écorce Noire ! »

La rouquine n'a aucune envie de faire demi-tour, mais peuvent-elles vraiment le laisser seul derrière ? Pourra-t-il retrouver son chemin et s'en sortir sans encombre ?

Ben v'la qu'ça leur faisait une belle jambe. Faire demi-tour maintenant ?

« C'est un grand garçon ! Il se débrouillera tout seul ! »

C'est vrai après tout. Ecorce Noire était le chef des Déboiseurs. Il saurait bien comment grimper à un arbre vite fait, bien fait.

« Pour l'instant, avançons ! Est-ce que tu vois toujours la même chose ? »

Lorsque Rivage avait fermé les yeux, tout allait pour le mieux. Elle s'était endormie, comme souvent, bercée par le chant des oiseaux et au bord d'un lac aussi calme qu'apaisant. Du moins jusqu'à ce qu'un frisson glacé ne la réveille.

Elle ouvrit les yeux dans un soupire, réalisant peu à peu que le monde autour d'elle avait changé. Pire, qu'elle ne le voyait plus. Enveloppée par un épais brouillard bien étrange. Qu'est-ce que.. Elle tenta de faire quelques pas, mais son champ de vision bien trop réduit ne lui permettait que d'avancer à tâtons, alors Rivage se cala contre un arbre, respirant profondément pour mieux évacuer la tension qui l'assaillait.

Peu à peu, le brouillard sembla se dissiper si bien que la demoiselle put reprendre sa route. Du moins, jusqu'à ce qu'un murmure la retienne en arrière. Là bas, à plusieurs dizaine de centimètres, se tenait une silhouette dont elle n'arrivait pas à distinguer les traits. Qui est-là, lâcha-t-elle, mal assurée. Elle était incapable de bouger, alors que cette forme étrangement familière semblait se rapprocher. Son cœur s’accéléra lorsqu'elle crut la reconnaître. Comment... Et un choc la fit basculer au sol.

Extirpée de cette sensation étrange, Rivage retrouva ses esprits. Le derrière au sol, elle releva les yeux pour voir ce qui l'avait percuté. Ou plutôt qui... Lumière ? Rayon de Miel ? Jamais elle n'avait été aussi contente de retrouver des minis.

Lumière n'a pas l'air de s'inquiéter plus que ça pour Écorce Noir. Après tout, c'est vrai, c'est un Déboiseur, il devrait pouvoir se tirer de ce mauvais pas seul. Rayon de Miel hoche faiblement la tête, pas complètement convaincue mais n'ayant pas envie de faire demi-tour.

À la question de Lumière, Rayon de Miel essaie de regarder derrière elle sans s'arrêter de courir. Ce n'est pas facile de distinguer quoique ce soit dans ce bois, mais il semble effectivement que la chose ne les ait pas suivies.

« Je ne crois pas, non. C'était quoi, à ton avis ? C'était tellement bizarre et horrible... »

Elle en a encore des frissons dans le dos.

Mais alors que les deux Minies poursuivent leur fuite, voilà qu'elles rentrent en collision avec une de leurs congénères. La surprise et le choc font lâcher un hoquet à la jardinière, qui pose ensuite le regard sur la personne à terre.

« Rivage ? »

L'intéressée se relève, et ne semble pas être blessée. Rayon de Miel s'approche d'elle.

« Tu t'es perdue, toi aussi ? Lumière et moi allons poser nos statuettes à l'autel... mais il ne faut pas qu'on traîne, il y a des créatures horribles dans ce bois ! »

La rouquine se tourne alors vers Lumière, attendant de savoir la marche à suivre. Elle semble tellement sûre d'elle malgré ce qui les entoure !

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